Et ce fut la nuit. La nuit est-elle chose du passé ? La nuit s'est-elle retirée dans une archéologie qu'il faudrait accomplir, une nuit merveilleuse du passé qu'il faudrait retrouver ? Nuit passée, nuit fossilisée : fantasme d'une civilisation hors-sol, hors-monde, au ciel brûlé, narcocapitaliste. Faisons le pari que la nuit est encore et toujours... Lire la Suite →
Blandine Volochot
Mordu par Maldoror lui-même, s’injectant le poison de son lyrisme pour s’en vacciner, il paraît – pourtant les Mystères sont passés de date – que l’auteur de Blandine Volochot a disparu avant que l’œuvre existe et que celle-ci a été composée à même le ciel par des entités microbiennes apparues il y a peu. Pourquoi... Lire la Suite →
Une météorite nommée désir
Une météorite nommée désir c’est de la SF au sens littéral (et littéraire sûrement, si la littérature est la préoccupation de la langue), de la SF prise au mot : qu’est-ce qui arriverait si on croyait à la SF ? C’est à la fois la chose la plus ordinaire (la suspension consentie de l’incrédulité) et la chose... Lire la Suite →
Memori (2). Preta
Un texte pour un autre texte - pour le dire un peu à la manière de Jean-Philippe Cazier. Dans cette deuxième livraison de la revue Memori, les textes prennent d'autres dimensions que celles des énigmes du deuxième numéro. Que l'essai, l'idée soient ensemble des formes apatrides et vivantes, cela me plaît infiniment. Je donne ici,... Lire la Suite →
Memori 1 (Preta)
« Memori est une publication de Preta ». Avec ces mots se présente par sa fin un premier recueil de textes sans manifeste initial pour saisir le sens du réel vampire qui est le sien. Des textes, des images, des textes comme des visions à relier par leur étrangeté et leur puissance de conjuration sous... Lire la Suite →
Tiers Essai
Voici avec m.v. le troisième texte, le troisième temps, le tiers livre de notre réflexion sur ce geste étrange, ce cantique de la lecture et de l'écriture. Avec Blandine Volochot on parlait déjà du "Tiers Lecteur". Car on y tient au Tiers, à l'Autre venu du Dehors (plus levinassien que lovecraftien), et bien sûr au... Lire la Suite →
Stase-seconde
Après "l'insomnie à te souvenir..." (mais l'insomnie, n'est-ce pas ne plus pouvoir se souvenir, trou blanc où l'on s'abolit ?), une nuit obscure et une extase. Une stase seconde donc, une seconde étape dans notre projet avec m.v. de réfléchir la critique - littéraire (ces deux mots, chacun aussi étranges l'un que l'autre et que... Lire la Suite →
Lexique fantomatique : passion fantôme (12)
Nouvelle entrée à notre lexique fantomatique en écho à Spectrographies de SMITH : hantise, simulacre, avenir, machines, spectrographie de l'imaginaire fantomal touchant maintenant à son cœur invisible, la passion. Passion fantôme Comment défaire cette dyade amoureusement liée ? La passion est d'abord, toujours, un fantôme. Il nous introduit les yeux ouverts, dans le monde du... Lire la Suite →
A te souvenir de l’insomnie des mondes
Une voix. Deux voix. Mille voix. Des paroles. Creuses et béates. Répétées. Bégayant. Elles toutes. Nous autres, critiques. Parlant de ce que nous ne savons pas. A cet endroit précis de l’idiotie. Viduité. Accueillir le vide de la parole. Du texte. Telle serait l’opération. Se départir du jugement, de la valeur - époque. Suspens. Écrire... Lire la Suite →
Māra (Etienne Michelet et Dona Jorniod)
Dire quelques chose pour les fantômes. Pour Māra. A peine une critique. Parce que l’estomac vipérin qui me sert de cerveau est malade et que lorsqu’il me laisse du repos je prends mon clavier et j’écris quelques mots que j’ai du mal à relire avant de replonger dans le coma. L’écriture est un miracle dans... Lire la Suite →
Tombant (Fabien Clouette)
Moins qu'un article. Une note. Presque le regret d'un geste critique qui voudrait plus de force et d'innocence. Une idiotie - pour parler avec l'ami Marc - qui nous saisit et ne nous lâche plus. Et pourtant, du silence faire sa part, et reprendre ce qui, dans les réseaux, bat des cœurs et des paupières.... Lire la Suite →
KRITIK
"Ce serait un événement tout nouveau dans l’histoire des arts qu’un critique se faisant poëte, un renversement de toutes les lois psychiques, une monstruosité ; au contraire, tous les grands poëtes deviennent naturellement, fatalement, critiques. Je plains les poëtes que guide le seul instinct ; je les crois incomplets. Dans la vie spirituelle des premiers,... Lire la Suite →
Un vide, en soi (Marc Verlynde)
Un vide, en Soi Je me suis demandé si je pouvais parler de cet essai où sont convoqués Blandine Volochot et Capitale Songe - livres placés sous l’autorité du nom de Lucien Raphmaj. Au beau nom d’amitié d'aucuns pourraient être tentés de substituer le fer noir de l’infamie, le soupçon d'un pacte avec la mafia... Lire la Suite →
La semaine perpétuelle (Laura Vazquez)
Ni sainte, ni sanglante, ni prose, ni vers, le texte de La semaine perpétuelle nous permet de toucher à cet événement plus rare, à cette dynamique plus rare : le neutre. Ce qui se dit dans ce déploiement de la pensée, de l'écriture, je l'ai écrit 18 000 fois sur la page internet (quoi de... Lire la Suite →
Humeurs printanières (Camille Sova)
« C’est comme si María Zambrano s’était mise au collage » serait une façon de faire miroiter ce qui se livre dans ce recueil de poèmes. La journalistique utilise d'ailleurs souvent de ces blurbs où les Grands Anciens et les Anciennes Sibylles sont convoqués contre leur gré par la sorcellerie capitaliste pour les faire servir à leurs... Lire la Suite →
Koma Kapital (A.C. Hello)
Koma Capital est un texte composé des mouches des mots et des maux, des démons de ce démonde qui est le monde. Et que « les mouches avec nous » soit notre slogan parasympathique (appelé aussi « système vagal »), que « les mouches soient avec nous » soit notre vérité tsé-tsé, c’est ce qu’il faut reconnaître à notre époque du... Lire la Suite →
Trois crimes (Amélie Lucas-Gary / Julien Carreyn)
J’ai reçu ce livre dans une enveloppe simple, blanche, de la taille des cartes postales qu’on s'envoyait au siècle dernier. Des cartes postales dont on n’est pas nostalgique, pas vraiment, ça serait absurde. La cartepostalisation du monde, la disparition du facteur Vérité, le charme horrifique et fascinant de ces monuments de papier de notre civilisation... Lire la Suite →
La mesure de la joie en centimètres (Arno Calleja)
Qu’est-ce que la mystique sinon l’intense sensation, immobile et vertigineuse de notre imbécillité ? D’un ravissement et de la contemplation de l’état d’idiotie ? Qu’est-ce que désigne la mystique sinon l’expérience – non le discours – de ce qui se donne dans ce refus de la vision, dans ce privilège donné à la voix, à ce... Lire la Suite →
Toucan fantôme (Etienne Michelet)
Empennez sur vos bras vos palmes de martyr comme les plumes soyeuses du Toucan, rêvez d'autres scènes, des métamorphoses plus laiteuses dans des végétalisations plus souples - ce à quoi nous invite Toucan fantôme d'Etienne Michelet, je l'ai vu comme une nouvelle façon de totemiser l'imaginaire sans en faire ni une mascarade, ni l'appropriation d'un... Lire la Suite →
Anatomique comme (Amandine André)
Une lecture au corps à corps, de la phrase à la phrase, dans le mouvement et la bousculade, de la violence au désir, de la vision à sa fiction, du recueil poétique et choréique d’Anatomique comme d’Amandine André disponible sur Diacritik. Début de l'article, disponible en intégralité sur : https://diacritik.com/2021/03/11/amandine-andre-tremble-par-le-desir-anatomique-comme/
Derrière un rocher (Tsuku)
« Je klaxonne Dieu » Il est des musiques comme des flammes. Des flammes tristes parfois, dont la pointe aiguë de mélancolie fait tressauter sur place comme sur des charbons ardents, des flammèches et des sourires acides versé d’un coup sec dans le cœur, ce succédané du cerveau, de jus hormonaux qui deviendront – qui sait ? –... Lire la Suite →