« Quand un mot apparaît, un monde naît avec lui. »
Anne Dufourmentelle, Défense du secret
Hommage à René Daumal (Contre-ciel) et à Maurice Blanchot (« l’autre nuit »), la contre-nuit vient désigner (designer ? dé-signer ?) la manière dont la nuit s’est désincarnée de nos expériences et intensifiée dans ses représentations.
Après le diagnostic de notre « désidération » vient donc le temps – cosmique et politique à la fois : cosmopolitique donc – de la contre-nuit, contrepoint musical et contre-feu politique d’un appel à la nuit intégrale, à la nuit aimante, solitaire, résistante, désidentitaire, voulant résister avec le temps et l’expérience du nocturne en faveur de nuits à venir, témoignant des vies passées, du nocturne passé, pour une pluralité des modes d’existence qui se déploient dans cet espace-temps qu’il faut reconnaître à la mesure de l’univers.
Contre-nuit tourne autour de 6 ciels et d’une contre-épopée de la nuit, car si l’épique désigne le moment où une poésie s’affronte à l’histoire, alors l’histoire de notre rapport à la nuit illumine notre rapport au désastre actuel sur tous les plans de l’existence.
Un texte qui danse, qui danse, qui se met à rire sauvagement, à s’hypnotiser, à parler de lui-même, du dehors, du solstice d’hiver et des saturnales intimes par lequel il a dû passer pour arriver à paraître, c’est ce que vous pourrez lire en ligne, gratuitement dans ses versions d’antilivre (html, pdf, git) – pour que vive cette contre-nuit à diffuser dans la nuit des réseaux.
Aux vives éditions Abrüpt.