Moins qu'un article. Une note. Presque le regret d'un geste critique qui voudrait plus de force et d'innocence. Une idiotie - pour parler avec l'ami Marc - qui nous saisit et ne nous lâche plus. Et pourtant, du silence faire sa part, et reprendre ce qui, dans les réseaux, bat des cœurs et des paupières.... Lire la Suite →
Un vide, en soi (Marc Verlynde)
Un vide, en Soi Je me suis demandé si je pouvais parler de cet essai où sont convoqués Blandine Volochot et Capitale Songe - livres placés sous l’autorité du nom de Lucien Raphmaj. Au beau nom d’amitié d'aucuns pourraient être tentés de substituer le fer noir de l’infamie, le soupçon d'un pacte avec la mafia... Lire la Suite →
Blandine Volochot
Mordu par Maldoror lui-même, s’injectant le poison de son lyrisme pour s’en vacciner, il paraît – pourtant les Mystères sont passés de date – que l’auteur de Blandine Volochot a disparu avant que l’œuvre existe et que celle-ci a été composée à même le ciel par des entités microbiennes apparues il y a peu. Pourquoi... Lire la Suite →
BettieBooks (Frédéric Ciriez)
Comment ne puis-je pas être attiré par ce livre métacritique (question lancinante, horizon fabuleux) où deux critiques littéraires – en l’espèce : un pigiste et une booktubeuse – deux conceptions de la critique et de la littérature se rencontrent, s’affrontent, se détruisent et se régénèrent en un bruit de buzz plus assourdissant qu’une nuée de mouches... Lire la Suite →
La noche oscura (Anaïs Boudot)
« La noche oscura » est une exposition photographique (mais pas que) d’Anaïs Boudot à voir jusqu’au 3 mars 2018 à la galerie binome. Expérience artistique née d’un séjour intérieur en Espagne (Casa de Velázquez), née des errances et animée de lectures incroyables, cette exposition est un miroir noir, glacé, reflétant vers nous le mystère de sa... Lire la Suite →
Limules de lecture mai-juin 2017
Suite de mes limules de lectures renseignées originellement sur SensCritique. Grande Jonction (2008) Livre de Maurice G. Dantec Comment expliquer le charme de Dantec ? Malgré tout. Malgré le personnage, les clins d’œil à la réaction, l’américanisme forcené ou le côté blockbuster de l’écriture de certaines scènes. Oui, malgré nos propres résistances à cette néo-apocalypse chrétienne-rock-n-roll,... Lire la Suite →
De l’essai à l’essaim
"Je me mets dans la position de celui qui fait quelque chose, et non plus de celui qui parle sur quelque chose : je n'étudie pas un produit, j'endosse une production ; j'abolis le discours sur le discours ; le monde ne vient plus à moi sous la forme d'un objet, mais sous celle d'une... Lire la Suite →
Que peut la critique ?
Il est des questions, des questions qui doivent rester ouvertes, infiniment ouvertes, et résonner, et revenant sans cesse, déclencher cette hantise qui se déploie en échos, en discours de la hantise : hantologie. Il est des livres de questions, parfois d'énigmes. De philosophie, de poésie. Destinées parallèles ? J'ai au cœur ce vers d'Eluard :... Lire la Suite →
Aquerò (Marie Cosnay)
Aquerò, Marie Cosnay. Paris : éditions de l'Ogre. 2017. Illustration : la grotte de Massabielle vers 1858. Voir l'article sur Revues.org. Ce texte est si clair, d'une clarté qui invente quelque chose d’incroyable, d’incroyable comme le fait de délier de Bernadette Soubirous de son arrière-monde, de le mêler au monde, aux vérités du corps, de... Lire la Suite →
Lexique fantomatique (10) : la part du fantôme
Continuons les divagations autour d'un lexique fantôme, écho (il n'y a que ça de possible en la matière : de la dissémination, de la poussière d'étoile), fragment miroitant d'une spectrographie de tout imaginaire. « Veux la métamorphose. Ô sois plus que fou de la flamme ce qu'elle te te soustrait se transforme avec elle avec faste »... Lire la Suite →
Le bal des ardents (Fabien Clouette)
Le Bal des ardents est d’abord une expérience de lecture d'une densité troublante, décrite par ses lecteurs tantôt comme un « vertige » (Th. Giraud), tantôt comme une « submersion » (Lou et les feuilles volantes), laissant son lecteur désorienté, bouleversé, fasciné entre l'inconnu de la langue révolutionnée et l'inquiétante étrangeté de la situation qui se déploie jusqu'au déferlement... Lire la Suite →
Saccage (Quentin Leclerc)
A propos de Saccage, de Quentin Leclerc, aux éditions de l'Ogre, 2016 [Image de couverture : Francis Bacon, "Trois études de figures au pied d'une crucifixion" (1944)] ************************************************* Il y a des premiers romans qui sont comme les derniers, aboutis, animés d'une flamme de fin du monde, brûlés par un vent terrible, parlant d'une langue... Lire la Suite →
Archives du vent (Pierre Cendors)
Autour du livre Pierre Cendors, Archives du vent, Le Tripode, 2015. Merci à la librairie Charybde pour cette découverte. [Image de couverture : Hornstrandir en Islande] Fermez les yeux, nous dit Pierre Cendors. Plongez les yeux ouverts dans ce somnambulisme hypnotique que l'on nomme littérature. Voyez se lier dans votre esprit en une ligne d’ombre... Lire la Suite →
Théorie des fantômes (Sébastien Rongier)
On pourrait partir du titre, "théorie des fantômes" et déployer ce qu'il nous dit d'un projet qui fascine et trouble, qui ravit et qui déçoit. Dire "théorie" c'est promettre tout : une vision, un système, une philosophie qui rende compte du fantôme. Le livre devra répondre à la question : "qu'est-ce qu'un fantôme" nous dit... Lire la Suite →
Le temps de la fin (Günther Anders)
Anders Günther, Le temps de la fin, L'Herne, 2007 « Le monde va finir. La seule raison pour laquelle il pourrait durer, c'est qu'il existe. Que cette raison est faible, comparée à toutes celles qui annoncent le contraire. » Baudelaire, Fusées Baudelaire über alles. La critique de la modernité puise dans la poésie et la fiction de... Lire la Suite →
Les Jardins statuaires – Jacques Abeille
Sur Les Jardins statuaires, Jacques Abeille, Attila, 2011 Au seuil du récit, séparé d'une page, blanche, de la trame narrative où le « Je » s'affirme (« Je vis de grands champs d'hiver couverts d'oiseaux morts ») les Jardins statuaires s'annoncent par une page liminaire singulière, un geste, qui démarre ainsi sous la loi de l'écriture, celle de l'impersonnel... Lire la Suite →
Lettre à un jeune écrivain de SF
François Bon nous offre Lovecraft dans une nouvelle traduction, au Seuil, épurée du romantisme noir de la première, celle que nous dévorons depuis l'adolescence chez Denoël ou Robert Laffont. Quelles encres noires boiront donc nos futurs adolescents ? Celles qui, extraites du cœur glacé de Cthulhu et des Grands Anciens, préparées par François Bon, en... Lire la Suite →
L’autre Blanchot. L’écriture de jour, l’écriture de nuit
A propos de Michel Surya. L'autre Blanchot : l'écriture de jour, l'écriture de nuit, Paris : Gallimard. 2015 On peut s'interroger sur la mise en procès de la littérature, et de la littérature comme la pensée, de la manière dont l'une comme l'autre appartiennent et se déclarent à la fois pleinement innocente et toujours... Lire la Suite →
Oublier Blanchot ?
« Un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous », disait Kafka dans une de ses lettres à Oskar Pollak. Ce Cahier de l'Herne a cette force qui fissure l'image glacée du figure du saint négatif et déchire la caricature de Blanchot en odieux terroriste littéraire qui sont souvent les deux extrêmes de... Lire la Suite →
La discrétion : de Zaoui à Blanchot
De la discrétion : ou l'art de disparaître, Pierre Zaoui, éditions Autrement, 2013 "Il y a tant de manière indiscrètes de se montrer discret" nous dit Pierre Zaoui. Ce petit livre dévoile avec bonheur cette disposition de discrétion vis-à-vis du monde, attitude faite de souci de soi et des autres, de discontinuité et d'anonymat, de douceur... Lire la Suite →